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Secret Files : Tunguska │ ★ 4

Le scientifique Vladimir Kalenkov a disparu sans laisser de trace. A ce stade, ma seule piste est son associé, Oleg. J’ai trouvé l’adresse de son pavillon en banlieue Berlinoise mais le gaillard m’a claqué la porte au nez sans me laisser le temps de me présenter et me voilà donc à la recherche d’un moyen de l’espionner.

J’ai bien sûr remarqué la cabine téléphonique jaune à côté de laquelle j’ai garé ma moto en arrivant. A proximité, traine un sac plastique que j’ai évidemment ramassé, car on ne sait jamais si cela pourrait m’aider dans mon enquête. J’avais fait la même chose quelques heures plus tôt avec une part de pizza, un morceau de ruban adhésif et une salière.

Lors de mon frustre premier contact avec Oleg, j’ai aussi noté la chatière au bas de la porte d’entrée et la gamelle vide autour de laquelle rode le chat de la maison. Une autre gamelle remplie d’eau est posée dans un coin de la cuisine où Oleg passe son coup de fil.

Derrière la maison, j’ai trouvé un manche à balai que j’ai bien sûr ramassé, parce que pourquoi pas, et j’ai des poches étonnamment profondes dans ce petit jean moule-cul. A travers les lamelles du store, je peux voir qu’Oleg est au téléphone. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur ce grossier personnage.J’attache le ruban adhésif à mon téléphone portable et installe l’ensemble sur le dos du chat qui ne s’en offusque nullement. Le dictaphone est en marche et le félin est désormais un dispositif d’espionnage industriel high-tech que n’aurait pas renié Mc Guyver.

Prochaine étape, faire entrer le chat dans la maison. Je verse le contenu de la salière dans la gamelle du chat. Comme prévu, il se précipite vers la gamelle de la cuisine pour y étancher sa soif et mon téléphone enregistre la conversation d’Oleg.

J’entre dans la cabine téléphonique et appelle mon propre numéro. Le vibreur de mon portable effraye le matou qui quitte la maison pour se réfugier au sommet d’un arbre. Mon téléphone se décroche dans l’opération et tombe miraculeusement en équilibre sur une haute branche.

Attachant le sac plastique au manche à balai, je fabrique alors une épuisette improvisée et… Oh, et puis allez bien vous faire foutre.

Un nouvel échec dans ma quête du Point & Clic sans énigmes débiles. J’avais pourtant jeté mon dévolu sur un univers réaliste et contemporain, avec une histoire assez sombre de complot et d’enlèvement. Mais non, l’énigme absurde a la peau dure.

Le jeu était très agréable à l’oeil pour l’époque et reste encore assez regardable. Les décors sont colorés, soignés, lisibles mais manquent un peu de personnalité. Même chose pour les personnages. L’héroïne a beau être rousse et pourvue d’un croupion agréablement rebondi, ça ne la rend pas moins fade et sans grand relief.

Les doublages anglais sont irritants, particulièrement la voix de l’héroïne et son côté pimbêche qui colle assez peu avec ce qu’on voit du personnage. Rien à dire sur le gameplay qui se révèle ultra-classique mais bien foutu, avec une interface chargée mais claire, dans les standards du genre.

Là où le bas blesse vraiment, c’est que les énigmes n’ont aucun sens et sombrent dans le n’importe quoi le plus total après à peine une heure de jeu.

Dans un Sam & Max ou un Day of the Tentacle, je n’aurais aucun problème avec une énigme me demandant de combiner un chat, une pizza, un rouleau de chatterton et un manche à balai mais quand tout cela est exécuté au premier degré, avec le plus grand sérieux et que la voix-off de l’héroïne commente imperturbablement son plan comme si tout était parfaitement logique et cohérent, c’est là que le jeu me perd.

4

4/10

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