J’ai adoré le premier Zenoclash et sa punk-fantasy surréaliste saupoudrée de culture indigène Chilienne. Je l’ai même aimé au point de pardonner à sa suite d’être devenu un open-world pourri, et de proclamer qu’Ace Team était désormais l’un de mes studios préférés.
Et pourtant, il m’aura fallu 10 ans pour finalement me résoudre à jouer à Rock of Ages, car malgré l’humour de ses trailers et sa direction artistique hors du commun, il me faut faire preuve d’un paquet de motivation pour toucher à tower defense. Et j’avais bien fait de me méfier, car le plus gros défaut de ce Rock of Ages, c’est d’être une saloperie de Tower Defense. Mais la liste de griefs ne s’arrête malheureusement pas là.
Ca commençait pourtant très bien, avec des cutscenes rigolotes, des musiques perchées et cette DA incroyable à mi chemin entre les Monty Python et les collages foireux à coup de tapisserie de Bayeux. Le concept aussi est rigolo : vous envoyez d’énormes rochers pour casser la porte adverse tout en protégeant le chemin menant à votre propre porte avec des catapultes et des vaches.
Mes boules sur ton nez
Ca se gâte un peu quand il s’agit de piloter le rocher en question. Non que ce soit particulièrement difficile, mais c’est pas super exaltant quand même et il est surtout beaucoup trop facile d’éviter les obstacles, si bien que le challenge se joue surtout dans la gestion de l’inertie, de l’accélération, des sauts, et le choix d’une trajectoire optimale. C’est pas si mal, me direz-vous, mais après une heure sur le jeu, j’avais l’impression d’en avoir vu le bout.
La partie Tower Defense ne sauve pas franchement les meubles non plus. L’interface est terriblement laide, déjà, et vous fera saigner les yeux dès les premiers menus, mais c’est surtout pas très intéressant. Vous pouvez poser une catapulte qui a une chance de ralentir le boulet adverse, ou une vache qui pourrait bien ralentir le boulet adverse, ou bien une tour qui bloque le passage et peut légèrement ralentir le boulet adverse. ZzzzZz… mggh, pardon ? Réveillez-moi quand c’est à mon tour de rouler.
Ah bah non, parce qu’après quelques niveaux, je m’emmerde aussi en roulant. C’est dommage car les intermèdes sont drôles, mais j’ai vite eu l’impression de tourner en rond comme un boulet.