Panzer Dragoon s’ouvre sur une vidéo d’intro horriblement mal montée et rythmée, dont les caméras font n’importe quoi. Pas de doute, c’était bien les débuts de la 3D. La musique aussi nous envoie directement en 1995, pour le meilleur ou pour le pire, selon affinités. On n’y comprend pas grand-chose, mais tout va très vite et notre protagoniste anonyme se retrouve bientôt à dos de dragon.
Ce remake inattendu aux allures de remaster fait plutôt bien les choses. Le gameplay semble avoir été laissé plus ou moins intacte, mais le lifting est vraiment impressionnant, sans pour autant l’être assez pour restituer le choc que le jeu avait représenté pour les joueurs de l’époque. La direction artistique demeure atypique et suffisamment intéressant pour donner au titre une aura de bizarrerie qui m’avait beaucoup attiré à l’époque, quand je n’avais pas la console pour le faire tourner.
Le premier niveau est très beau. C’est plein de couleurs, il y a des ruines à demi immergées qui s’effondrent dans des gerbes d’éclaboussures. C’est là qu’est passé tout le pognon, car le reste du jeu est vide et terme, avec des niveaux dans le désert, dans de la rocaille, et des environnements dénués de tout charme.
Le gameplay est basique à souhait et n’a jamais évolué d’un poil en une heure de jeu : c’est du rail shooter à peine amélioré, avec des ennemis qui se pointent à intervalle régulier, la possibilité de repositionner la caméra selon 4 angles prédéfinis, et des projectiles à intercepter pour éviter de prendre des dégâts. De temps à autre, un boss vient casser la routine, mais quel ennui…
Le jeu dure un peu plus d’une heure et j’ai tenu 40 minutes avant de lâcher l’affaire. Pas d’histoire, pas de challenge, aucun changement d’un niveau à l’autre : juste marteler la touche de tir en continu sur des trucs qui volent ou qui rampent, en espérant que le prochain boss sera un peu moins monotone que le précédent.