J’ai commencé en prison, à me choisir une tête moche (parmi une infinité de faciès disgracieux, cela dit, c’est pas le choix qui manque) quand le roi est venu me faire part de quelques soucis.
Un donjon et quelques rats plus tard, je quittais enfin cette laborieuse entrée en matière et me retrouvais dehors, au grand air !
Ah ben… c’est moche. Les textures des montagnes lointaines sont atroces, ça gâche un peu le panorama. Et je précise que j’y ai joué à la sortie, quand tout le monde avait l’air ébloui pour une raison qui m’échappe encore. Quelques patch et textures pack plus tard, c’est beaucoup mieux et on peut passer aux choses sérieuses.
J’ai exploré les environs en sautillant dans les hautes herbes et me suis emparé d’un cheval pour aller visiter le vaste monde.
Du moins, je l’ai cru vaste pendant les trop courtes minutes qu’il m’a fallu pour en atteindre les limites. Je galopais tranquillement et je me suis pris un mur invisible dans la face. Même pas un fleuve ou une montage, une putain de barrière invisible qui m’a ramené brutalement dans les années 90 du jeu vidéo.
J’ai regardé tranquillement ma carte et j’ai vu que la région était toute petite. Qu’à cela ne tienne, on va en explorer une autre ! Sauf que… non. Ce n’est pas la carte de la région, c’est la carte du monde. Oui, ce jardin de quelques hectares constitue l’aire de jeu d’Oblivion. Le dernier Elder Scroll auquel j’avais joué était Daggerfall, et je vous promets que ça fait un choc.
Alors oui, c’est plus dense, plus beau, plus cohérent, mieux rempli mais on se sent immédiatement à l’étroit. Ce n’est pas seulement pour se promener que ça craint, c’est aussi qu’on entend toujours les mêmes noms de ville, du coup, et que ça aussi, ça renforce cette impression de confinement.
L’interface en a pris un méchant coup dans l’aile aussi. Les menus sont peu pratique et assez laids. La musique est jolie mais vite oubliée. La sonorisation des dialogues, avec le mini jeu de réputation, est insupportable.
A côté de ça, les PNJ réagissent bien. Ils donnent l’impression de vivre leur vie, d’avoir un emploi du temps. Les quêtes mettent parfois cet aspect en valeur en demandant de prendre des gens en filature.
Les combats ne manquent pas de pêche. C’est dynamique, assez riche, on sent un certain potentiel. Je ne suis pas allé assez loin pour réellement en profiter.
Ce qui m’a fait arrêter prématurément, c’est que l’univers donne l’impression de n’avoir quasiment aucune identité propre. J’étais dans l’ “Univers d’héroic-fantasy standard n°79” et ce n’est pas la direction artistique sans saveur ou le charisme inexistant des personnages qui me feront changer d’avis. Tout ça manque singulièrement d’âme.