SUPERHOT: MCD est un DLC gratuit pour le jeu original, et je commencerai donc par saluer l’élégance du geste, car il s’agit de bien plus que quelques quêtes ou une armure pour cheval, mais bien d’une véritable extension du jeu original avec de nouvelles mécaniques de jeux, de nouveaux ennemis et surtout une structure totalement différente.
SUPERHOT est désormais un rogue-lite, et ce ne sera pas du goût de tout le monde. N’ayant jamais caché mon aversion pour le genre, j’y suis allé un peu à reculons, motivé uniquement par la promesse de passer plus de temps sur SUPERHOT, car l’original se terminait un peu vite et avait un bon goût de revenez-y.
Et pour le coup, si vous voulez plus de SUPERHOT, vous allez en avoir jusqu’à l’épuisement. De par sa nouvelle structure, vous allez bouffer du “more of the same” à ne plus savoir qu’en faire, et j’ai fini par lâcher l’affaire après 7h de meurtres en slow-motion, repu et satisfait, quoiqu’un peu frustré de ne pas avoir en vue la fin.
Toujours aussi super mais plus aussi hot
Est-ce un bon rogue-lite ? Aucune idée, mais il a le bon goût de ne pas vous faire recommencer tout le jeu à chaque erreur. Au lieu de ça, vous progressez par étape en déverrouillant des “cellules” qui se terminent en une vingtaine de minutes et vous feront enchaîner des niveaux générés procéduralement où des ennemis apparaissent dans tous les coins par des portails magiques pour vous tirer dans le dos.
Un système de vie vous laisse un droit très limité à l’erreur mais vous n’aurez jamais à recommencer plus que la cellule en cours. Je n’irais pas jusqu’à dire que le système m’a plu, mais c’était beaucoup moins casse-couilles que dans un Dead Cells. J’avais un vague sentiment de progression plutôt que cette déplaisante sensation de tourner en rond que j’associe généralement au genre.
Est-ce un bon SUPERHOT ? Plus ou moins. Les combats sont toujours aussi intenses et jouissifs mais la génération procédurale des niveaux tue l’aspect puzzle-shooter de l’original et au lieu d’avoir une suite de niveaux très différents offrant chacun une expérience distincte et bien calibrée, on enchaîne des tonnes de niveaux qui se ressemblent tous avec des petites variations de décors.
Difficile aussi d’ignorer la répétitivité du titre quand la narration nous bassine à longueur de temps que “There is no point”, “Just more senseless killings”, “This is just more of the same” et que sais-je encore. Cet espèce de discours meta sur la place du joueur et son rapport à la violence était déjà médiocre dans le premier épisode et on s’en reprendra une triple dose ici, comme tout le reste.
Le concept de base était tellement génial et bien exécuté que même dans une version répétitive et amoindrie, SUPERHOT reste un bon jeu. J’ai enchaîné un nombre hallucinant de niveaux de l’espace de 7h et j’y revenais quand même le lendemain pour une nouvelle dose.
De nouveaux éléments de gameplay, ennemis et capacités, apportent un peu de fraîcheur, mais ils sont introduits si lentement que j’ai fini par perdre patience.