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Avatar: The Game │ ★ 5

James Cameron’s Avatar : The Game (JC’sA:TG) n’est pas un mauvais jeu, ni une adaptation honteuse. En revanche, il n’invente pas grand chose, devient vite redondant et passe un peu à côté de son sujet.

Le jeu vous laisse libre d’opérer chez les Navi ou les Terrans, ce qui n’est pas une mauvaise idée mais se trouve particulièrement mal amené. Quand je dis que le jeu passe à côté de son sujet, c’est que le film alternait de façon assez fluide les séquences humain / Navi, en développant parallèlement les péripéties des deux camps, en exposant clairement leurs motivations antagonistes, sans trop brusquer le personnage dans le choix du camp à servir.

JC’sA:TG, quant à lui vous met dans les pompes d’un personnage humain et vous demande de trancher entre les deux camps dés le premier quart d’heure de jeu.

– Ludiquement parlant, c’est un très mauvais choix : on a pas eu l’occasion de tester les deux factions, et il en résulte un découpage net et brutal du titre qui fait que votre alternative revient à “Voulez-vous jouer à la moitié Terran du jeu ou à la moitié Navi, sans retour en arrière possible, sans croisement. Si vous voulez voir le jeu dans son ensemble, vous y jouerez deux fois, c’est tout.

– Narrativement parlant, c’est assez catastrophique. Le début du jeu vous met dans la peau d’un Marine et brutalement, un Navi vous demande de tuer vos compatriotes sur un coup de tête, alors que vous venez tout juste de le rencontrer, que vous ne connaissez rien de son espèce et qu’aucun enjeux dramatique n’a eu le temps de se mettre en place pour vous permettre d’hésiter. Du coup, on est obligé, pour voir la partie Navi, de faire un choix complètement incohérent en décidant d’aider l’alien au détriment de ses potes que l’on devra trucider sans autre forme de procès.

Au lieu de ça, le jeu aurait pu se trouver une intrigue similaire à celle du film, pour permettre au joueur d’alterner entre les deux camps, ou encore le mettre successivement dans la peau de deux personnages, humain et Navi, dont les destinées se seraient croisées plusieurs fois au cours de l’aventure. C’est un sacré gâchis.

Techniquement, il n’y a pas de quoi crier au miracle mais le jeu est assez joli, plutôt fluide et correctement animé. L’esthétique du film est bien retranscrite, même si ça manque un peu d’ampleur et que la touche de poésie bucolique fait cruellement défaut, côté Navi. Les humains sont un peu plus gâtés, avec de jolis vaisseaux et des mech-warriors qui défoncent bien comme il faut.
Les contrôles répondent bien, les séquences de combat sont correctes mais avec la manie d’Ubi de ne pas vous permettre de perdre, vous pouvez oublier toute idée de challenge, puisque votre avatar dispose d’un bouton magique de résurrection en cas de pépin.

Contrairement à ce que laissent supposer les vidéos, JC’sA:TG n’est pas une grosse resucée de Lost Planet et se montre assez généreux dans son contenu et la variété des phases de jeu (deux camps asymétriques au choix, pas mal de véhicules, une phase vaguement “aventure” dans les QG de chaque race). Cependant, on en a quand même très vite fait le tour, et après une heure dans chaque camp, vous aurez l’impression de ne plus rien découvrir. C’est à peu prés au-delà de ces deux heures que j’ai arrêté, en tous cas.

5

5/10

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