Little Hope est le second opus de la Dark Pictures Anthology, par le studio à l’origine d’Until Dawn. Le premier épisode, Man of Medan, était un bon petit film interactif avec une très belle réalisation, une direction photo inspirée et pas mal de bonnes idées, malgré des personnages oubliables, un montage chaotique et un petit air de série B.
Le jeu est toujours aussi beau et frôle parfois le photoréalisme sans jamais vraiment l’atteindre. La mise en scène est efficace et le jeu mélange d’évidentes inspirations telles que Silent Hill (et pas que pour la brume), à du folklore et de lugubres faits réels du 17ᵉ siècle.
Comme Man of Medan, Little Hope se termine en 4-5h, mais ses débuts sont sensiblement plus poussifs. Passé un prologue époustouflant, la mise en place est laborieuse et j’ai eu le plus grand mal à me sentir impliqué dans les errances brumeuses d’une bande de personnages maladroitement introduits et mal développés. La médiocrité des dialogues n’aide en rien, pas plus que les mauvaises transitions et faux raccords bizarres qui donnent occasionnellement un rythme étrange.
Heureusement, à mi-chemin, le jeu trouve son rythme avec l’irruption brutale du surnaturel et des courses-poursuites à couper le souffle. Je n’ai jamais été très fan de scènes d’action en QTE mais il y a un vrai savoir-faire, particulièrement dans les scènes où on alterne entre plusieurs personnages et j’étais littéralement cramponné à mon pad, tant il est douloureusement clair que vos protagonistes peuvent mourir à tout instant, et de préférence dans d’atroces souffrances.
Little Hope sauve aussi les meubles grâce à un Twist audacieux qui ne mettra pas tout le monde d’accord, mais m’a personnellement beaucoup plu, au point de lui donner un point bonus pour m’avoir laissé sur une si bonne dernière impression. Il y a encore du boulot pour que Supermassive Games marque clairement l’essai avec leur anthologie, mais je continue de passer de bons moments et je suis impatient d’enchaîner sur le troisième épisode : House of Ashes.