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It Takes Two │ ❤ 10

It Takes Two est de loin de meilleur jeu coop auquel j’ai joué, sur le même podium que Portal 2 et Snipperclips, qu’il enterre très largement. C’est LE jeu à faire avec votre copine, copain, meilleur pote, qu’ils soient ou pas joueur, et s’ils ne le sont pas, ils vont le devenir.

Comme son nom l’indique, il n’est jouable qu’à deux, de préférence sur un même canapé en écran splitté, et offre une expérience de réelle coopération, à l’inverse de nombreux titres du genre qui se contentent d’avoir deux personnages tirant sur les mêmes ennemis.

It Takes Two requiert sans cesse de la concertation, de la communication, et de la synchronicité, et toutes ses mécaniques vont dans ce sens. Les deux personnages sont interdépendants et toutes les capacités que vous débloquerez au fil de l’aventure fonctionnent par paires. Et c’est génial, parce que c’est exactement ce que j’attends d’un jeu coop.

Et quelle aventure, bordel. Le jeu se termine en 12-14h – ou 20h, dans notre cas, parce qu’on a passé beeaaucoup trop longtemps à tout explorer et à interagir avec le moindre petit bidule caché dans les recoins des larges niveaux ouverts – et fait preuve d’une générosité incroyable. Chaque niveau renouvelle totalement son gameplay avec de nouveaux décors, ennemis et compétences, à tel point qu’il en devient presque un condensé des 20 dernières années de jeu vidéo, et un best-of des meilleurs features, avec des références à God of War, Diablo, Journey, et quelques centaines d’autres.

Après une heure de jeu, quand on s’amusait à faire l’inventaire de tout ce qu’on venait de vivre, la densité des situations, rebondissements et expérience était réellement étourdissante, et ça change tout le temps. La construction classique est que chaque niveau introduit une nouvelle paire de mécaniques pour les deux personnages avec des capacités complémentaires et une tapée de défis pour les mettre à l’épreuve, mais même au sein d’un niveau, le gameplay est très varié et le rythme est parfaitement maîtrisé entre les poursuites frénétiques, les moments d’exploration paisible, des mini-jeux et des combats de boss qui tapent très très fort.

Le jeu étant uniquement coop, il peut se permettre énormément de choses qu’on n’aurait jamais dans un jeu solo avec option coop, notamment des gameplay asymétriques. Je me souviens particulièrement d’une scène où mon personnage pilotait un avion dans un tunnel en train de s’écrouler, poursuivi par une armée d’écureuils sur-armés, tandis que ma copine se battait contre leur général, en caméra de côté façon Street Fighter sur les ailes de l’avion. Et ce n’est qu’une scène épique parmi les centaines que le jeu enchaîne en permanence.

It Takes Two est très permissif et punit peu la mort, mais offre bien assez de challenge pour nous avoir mis la pression pas mal de fois. On a souvent recommencé les passages les plus ardus, mais ce n’était jamais décourageant et frustrant, car les checkpoints sont bien placés et la maniabilité assez précise pour amener des morts injustes.

Si vous jouez avec quelqu’un qui n’a jamais touché un gamepad, il y aura quand même un petit temps de chauffe, parce que la gestion du double stick pour les mouvements et la caméra + 8 boutons, c’est un truc que j’ai appris au fil des années, avec des manettes de plus en plus complexes, mais je n’avais jamais vraiment songé que digérer tout ça en une fois, c’est pas évident. Surtout que le jeu enchaîne vite, donc dès que ma tendre moitié commençait à se sentir à l’aise avec les sauts, on lui mettait une arme dans les mains, puis un nouveau gadget, un véhicule, etc.

Les caméras sont aussi très variées et alternent allègrement entre troisième personne et vue de côté, ou de dessus, ce qui demande une bonne capacité d’adaptation. Soyez patient et bienveillant avec votre partenaire et tout se passera bien.

Le plus impressionnant est que la diversité des situations et des interactions ne s’est pas faite au prix de la qualité. Chaque séquence est parfaitement ajustée, avec des contrôles qui répondent bien, une caméra rarement aux fraises et des sensations de jeu très réussies.

Le jeu est un tel concentré de savoir faire et d’inventivité que certains niveaux, pris individuellement, auraient pu être déclinés en un jeu complet. Au lieu de ça, 10 minutes plus tard, on jette tout et on passe à la suite, sans jamais répéter longtemps la même chose. C’est à la fois grisant, mais parfois aussi un peu étourdissant, et il m’est arrivé de dire au revoir un peu trop tôt à une mécanique dont je n’avais pas vraiment eu le temps de profiter.

C’était mon premier contact avec Hazelight Studios, n’ayant pas encore joué à leur premier titre, “A Way Out”, mais je vais les suivre avec la plus grande attention. Ils ont mis la barre si haut qu’il sera très difficile de faire aussi bien la prochaine fois.

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10/10

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