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Everything │ ★ 7

Hier, après avoir testé les chorégraphies de pingouins et de mammouths, j’ai pris conscience qu’être un érable n’était pas aussi excitant qu’explorer une pelouse sous forme de goutte d’eau. J’ai donc pris le contrôle d’un continent gelé pour changer d’air et flotter jusqu’à une île urbanisée. De là, je me suis incarné dans un poteau télégraphique et j’ai chanté une sérénade aux réverbères jusqu’à pouvoir devenir un entrepôt.

Comme je me sentais un peu seul, j’ai attiré l’attention d’un immeuble résidentiel et l’hostilité silencieuse d’une usine de traitement des eaux. On a recruté tous les bâtiments du quartier pour se promener en meute au milieu du trafic, dansé sur une musique épique en faisant des bébés et je me suis dit que j’avais sûrement assez joué pour aujourd’hui.

Ce soir, j’étudie la reproduction des galaxies en spirale.

Everything n’est clairement pas pour tout le monde et je m’efforce habituellement de rester le plus loin possible des trips indie-experimentaleux-perchés de ce genre, mais je n’ai pas regretté d’avoir fait une exception. D’ailleurs, les enregistrements d’extraits de conférences métaphysiques sur la vie et les choses qui émaillent le jeu ne m’ont pas du tout intéressé mais il est possible de ne simplement pas les lire et l’expérience ne s’en porte pas plus mal.

J’ai particulièrement apprécié que malgré son ouverture de sandbox, le jeu a un début, un tutoriel assez complet et même une fin. Sans spoiler, les dernières séquences du jeu vous emmèneront vers des sommets de n’importe quoi tellement psychédéliques que je suis vraiment content d’avoir poussé l’expérience assez loin pour me rendre compte que le jeu n’était pas juste un bac à sable sous LSD.

7

7/10

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