Sex with Hitler tombe dans la catégorie des jeux qui n’avaient aucun droit de se prendre au sérieux, mais y vont quand même tête baissée et se vautre dans un ridicule pas réellement assumé. Parce que franchement, quand vous achetez un jeu avec un nom pareil, vous vous attendez vraiment à une fiction historique au premier degré ?
Au même titre que Hatoful Boyfriend (un dating sim de pigeons) ou Abraham Lincoln : Chasseur de Vampires (un film beaucoup trop sérieux pour son propre bien), Sex with Hilter loupe son sujet et se perd dans d’interminables considérations philosophiques pour explorer les mystères de l’esprit humains et les états d’âme de son Führer tourmenté.
En bon visual novel à la Japonaise, ces longues conversations sont totalement linéaires, sans aucun choix et vous n’aurez donc qu’à cliquer sur “Suivant” pour voir deux personnages échanger des banalités verbeuses en essayant de se donner des airs de profondeur. Et ç’aurait pu être très drôle si le jeu avait un minimum de recul et de sens de l’humour, mais on en est loin.
Entre ces assommants verbiages, vous aurez des petites séquences de shoot mal branlé dont la difficulté varie radicalement selon la précision de l’arme qu’on vous met dans les mains. Au fusil ou au flingue, les balles vont à peu près où on leur demande d’aller et une fois habitué aux hitbox foireuses des ennemis, vous ne prendrez probablement pas trop de dégâts. La mitrailleuse, en revanche, est un désastre d’imprécision et remplis l’écran de particules qui cachent les ennemis, si bien qu’il n’est pas rare de se faire tuer par des tirs venus de nulle part, et ce, malgré l’IA inexistante.
Toutes les 20 minutes, vous débloquez une animation un peu nulle où votre interlocutrice est soudainement à poil, tartinée de semence, avec une bite anonyme dans un orifice quelconque. Ça n’a aucun lien avec les dialogues où ne transparait jamais la moindre tension érotique, et ça tombe comme un poil pubien dans le potage.
En substance :
- Si vous voulez jouer à un jeu rigolo avec un Hitler nymphomane, passez votre chemin.
- Si vous êtes là pour le jeu de shoot, c’est de la merde.
- Si vous cherchez un drame historique sérieux un peu mieux écrit et avec moins de fautes d’orthographe, regardez plutôt La Chute (2004), par Oliver Hirschbiegel.
- Si c’est le sexe qui vous intéresse, puisque c’est ce que 90% des screenshots de la page Steam met en avant, quand bien même ça ne représente que 5% du jeu, allez plutôt sur Pornhub.