C’est toujours agréable d’être agréablement surpris, surtout quand on n’attend vraiment pas grand-chose d’un jeu d’horreur par un studio de seconde zone, déterré au fond du Game Pass, et auquel je n’aurais certainement jamais joué sans ça, vu comme il a peu marqué les esprits.
Blair Witch est un bon petit jeu, avec une très belle forêt et un chien. J’en suis venu à bout en 5h, ce qui est à mes yeux le format idéal pour un jeu d’horreur, quand on ne veut pas voir retomber la tension. Il ne cherche pas à délayer la sauce à coup de grandes cartes ouvertes pleine de merdouilles répétitives, et ses quelques mystères ne bloqueront jamais votre progression plus de quelques instants.
Je parle de mystères et volontairement pas de “puzzles” car rien ici n’est suffisamment complexe et mécanique pour mériter cette étiquette. Au lieu de ça, il s’agit plutôt de petits moments narratifs impliquant de simples manipulations d’objets.
Ici, on a un gameplay resserré qui regroupe beaucoup de bonnes idées des jeux d’horreur narratifs de ces dernières années (Outlast, PT, Alan Wake, Layers of Fear) + quelques trouvailles vraiment originales et intéressantes, comme les cassettes ou le chien.
Quand je parle des jeux d’horreur narratifs, je fais référence à cette nouvelle génération de jeux d’horreur avec peu ou pas d’énigmes, qui se concentrent sur leur ambiance sans essayer de rallonger la durée de vie avec des puzzles débiles et hors sujet (Silent Hill, c’est de toi qu’on parle. Mais, oui, je t’aime quand même).
Bon, et parlons du chien, enfin, car s’il y a bien quelque chose que je retiendrai de Blair Witch, c’est Bullet !
Bullet vous servira de guide et de HUD. Il grogne au contact des ennemis, trouve des objets par terre et vous indiquera le chemin si vous êtes perdus. Grâce à lui, pas besoin d’afficher un marqueur à suivre à l’écran, et le fait qu’il soit adorable ne gâche rien. C’est aussi un acteur majeur de l’histoire et vous avez intérêt à bien vous en occuper, ou vous aurez de mes nouvelles.
Malgré le format court, le rythme n’est pas parfait et la dernière partie m’a été un peu gâchée d’une manière que je vais tâcher de vous éviter : quand vous atteindrez la maison, vous n’avez pas “quasi fini” le jeu. J’ai eu cette fâcheuse intuition et ça m’a donné l’impression que la fin traînait terriblement en longueur, alors qu’il s’agit en réalité d’une copieuse portion de l’aventure.