J’avais très envie de donner tort aux détracteurs de High on Life, particulièrement après une première heure très très enthousiasmante. Le rythme est bon, les blagues font mouches, l’histoire est délicieusement WTF et introduit une galerie de personnages tantôt drôles ou pathétiques. La direction artistique mélange couleurs saturées et mauvais goût assumé.
Le jeu fait un sans-faute dans l’introduction de son univers barré et le gameplay est juste assez correct pour se faire oublier. Les contrôles sont satisfaisants et on a même quelques petites subtilités comme un Dash et un jetpack. L’arsenal, en revanche, est terriblement pauvre puisque vous commencez avec un unique flingue et que les autres se débloquent au compte goutte.
Pour réellement profiter de High on Life, vous devrez résolument aimer l’humour de Justin Roiland, ce qui n’est vraiment pas la tâche la plus difficile, mais aussi accepter que le gameplay sera toujours la cinquième roue du carrosse et certainement pas la principale attraction de ce FPS outrageusement bavard.
Personnellement, je n’avais aucun problème avec ça, mais à mesure que j’avançais dans son aventure d’une dizaine d’heures, j’ai commencé à ressentir une monotonie qui ne me donnait pas spécialement envie de relancer le jeu. Passé les premiers moments, et une fois que vous débloquez l’ordinateur par lequel vous naviguez d’une mission à l’autre, on entre dans une routine difficile à ignorer :
- Accepter la mission
- Découvrir un nouveau décor
- Tuer des meutes d’ennemis à l’IA un peu bidon, saupoudré de plateforme oubliable
- Tuer un boss et récupérer une nouvelle arme
Tout ça en écoutant un flot continue de blagues et de monologues absurdes dont la fraîcheur disparait malheureusement assez vite, passé l’attrait de la nouveauté. Et, c’est bien ce qui m’a fait finalement lâcher l’affaire, vers la moitié du jeu. Alors que la première heure m’avait beaucoup fait rire, les suivantes ne me font plus que vaguement sourire.