Exo One est un jeu planant dans tous les sens du terme. Il vous met aux commandes d’une sorte d’OVNI, avec un très vague contexte narratif, raconté dans le désordre, et qui restera passablement abscons jusqu’au dénouement. Il y a bien un peu de texte entre les niveaux, et des voix désarticulées, mais je n’ai aucune idée de ce que le jeu essaye de raconter.

De la même manière que Flowers en son temps, Exo One est une expérience sensorielle dont le gameplay minimaliste, mais curieusement satisfaisant, prime sur le sens de l’histoire ou la profondeur des mécaniques, et si vous en aimez les 5 premières minutes, il y a de bonnes chances que vous aimerez les 2 à 3 heures qui suivent.

Manette en main, c’est agréable même s’il n’y a pas de quoi crier au miracle. La physique de la conduite offre une bonne courbe d’apprentissage qui permet de s’occuper pendant les premiers niveaux un peu ternes et sans génie.
Heureusement, la seconde moitié du jeu se réveille et lâche enfin les bonnes idées : océan déchaîné, jungle à grosses racines, ruines, décors flottants et déstructurés façon Avatar, vol au-dessus des nuages, j’étais émerveillé par chaque découverte de niveau et curieux de voir le prochain.

Le gameplay se renouvelle peu, et l’histoire est tellement incompréhensible qu’elle pourrait aussi bien ne pas exister, donc seul reste l’expérience sensorielle : des images étranges sur une musique planante et relaxante. Et c’est assez réussi, mais malgré son format court, j’ai quand même eu l’impression que le jeu manquait un peu d’idées.