Licence oubliée de Capcom, publiée en 2013, et perle méconnue dont les fans réclament une suite avec une passion intacte, Dragon’s Dogma est un titre exceptionnel qui s’aventure sur des sentiers souvent explorés, mais propose une expérience d’action-RPG encore inégalée pour ceux qui aiment ratisser du donjon avec panache.
Le jeu se termine en une trentaine d’heure après lesquelles vous accéderez à ce que la communauté appelle généralement le “post-game”. Ce dernier se poursuit via l’extension Dark Arisen, publiée un an plus tard, et ce serait vraiment dommage de la louper, puisqu’il s’agit à mes yeux de la meilleure partie du jeu.
Le jeu a une structure un peu étrange, rien n’est vraiment expliqué et j’ai lu beaucoup d’avis contradictoires, aussi vais-je me fendre d’un petit guide à destination de ceux qui viennent de combattre Grigory, le dragon, et se demandent quoi faire ensuite.
Everfall : La claque
En revenant à Gran Soren, la capitale, vous trouverez un gros trou qui mène à un dédale de mini donjons et de boss : Everfall. On vous demande alors de collecter 20 wakestones, que vous obtenez en arpentant les salles et en tuant les ennemis les plus coriaces. Personnellement, j’avais pris mon temps et fait toutes les quêtes annexes, et j’étais niveau 40 en arrivant à Everfall. Cela ne m’a pas empêché de me faire littéralement rouler dessus et d’aller poster sur Reddit que c’était de la merde en barre.
Mais retiens ta main, mon doux prince. Contrairement à ce qu’on peut lire, il n’est vraiment pas nécessaire de farmer Everfall et d’y passer plus que le minimum syndical, le temps de rassembler les wakestones.
Serrez les fesses, achetez des potions anti-pétrification, évitez les salles les plus affreuses (si vous entrez et que vous voyez 2 chimères noires et 3 cocatrix, c’est le moment de rebrousser chemin) et faites ce que vous avez à faire. Certains boss sont faisables, comme le beholder ou l’hydre géante, et certains autres ne le sont pas, comme le gros dragon violet de la chambre des lamentations.
New Load Plus
Une fois que vous avez vos 20 wakestones, vous pouvez valider la quête et officiellement finir le jeu. Vous n’aurez plus accès à Everfall après ça, donc si jamais ça vous plaît ou que vous voulez farmer quelques wakestones, n’hésitez pas à y passer un peu plus de temps.
Après avoir validé la quête, donc, vous allez rencontrer le Sénéchal. Battez-le et vous pourrez le libérer en utilisant la “Godsbane”.
Vous voilà de retour à Cassardis en mode fantôme. Quittez la ville pour retourner au paradis et ouvrez votre inventaire pour utiliser de nouveau la Godsbane et valider la quête “The Great Hereafter”. Le jeu est fini, rideau, crédits. Vous avez maintenant une sauvegarde “Cleared Game”.
Pour utiliser cette sauvegarde et commencer le Post-game, sélectionnez “Load game” dans le menu et surtout pas “New game“ ! Vous avez aussi l’option Hard Mode mais vous aurez largement assez de difficulté dans ce qui va suivre, faites moi confiance.
ALTERNATIVE : Vous pouvez ignorer la quête des wakestones et attaquer directement le contenu de l’extension mais ça n’a pas beaucoup de sens narrativement parlant et je le déconseille.
Bitterblack Isle
Vous voilà de nouveau au début du jeu, avec votre niveau 40+ et tout votre équipement. Pas besoin d’aller plus loin que le prologue : attendez la tombée de la nuit et allez vous promener sur les quais de Cassardis où un NPC vous emmènera sur l’île de Bitterblack Isle (BI), le contenu de l’extension Dark Arisen.
J’ai souvent lu que BI était plus difficile qu’Everfall et qu’il valait mieux farmer Everfall jusqu’au niveau 50-60 avant de s’aventurer dans le end-game. Ça dépend peut-être des classes, mais de mon expérience, c’est totalement faux. En tant que Fighter, j’ai passé un très mauvais moment sur Everfall où j’avais l’impression d’être totalement sous-équipé pour le niveau des ennemis, tandis que le début de Bitterblack m’a paru parfaitement adapté à mon niveau 42. Ça se corse très vite, mais vous allez aussi gagner en expertise et en expérience car on ne vous fera pas de cadeaux.
Et c’est là tout le sel de BI. C’est exigeant mais jamais horriblement punitif. Il est facile de mourir contre des ennemis apparemment triviaux si vous n’avez pas attaqué les mages en premier ou vous foirez vos blocages et vous serez toujours sur la défensive et devrez gérer intelligemment vos ressources. L’ambiance crépusculaire des lieux renforce encore ce sentiment de danger permanent.
Au niveau 65, j’ai battu le boss final de BI. C’était un peu trop tôt et le combat était extrêmement tendu. J’ai fini tout seul, presque à cours de potions, et en apnée mais je n’avais pas été aussi heureux de tuer un boss depuis Kael’thas.
Et après Bitterblack ?
A ce stade, vous pouvez vous relancer dans un nouveau run de BI qui va automatiquement augmenter son niveau de difficulté. Les ennemis sont encore plus gros et encore plus énervés et le jeu devient très exigeant mais aussi un peu laborieux car n’importe quel troll est un énorme sac à PV. Au terme de ce run, vous pourrez de nouveau tuer le boss final (le combat est différent, y compris narrativement) et réellement terminer Dark Arisen.
Après ça, si vous êtes motivés, vous pouvez aller vous frotter à Ur-Dragon, le boss final d’Evenfall qui est encore accessible via un téléporteur sur une plage à l’est de Cassardis (Starfall Bay). Cette rift stone vous téléporte directement dans la chambre des lamentations où vous pourrez combattre le dragon. Je pourrais écrire un roman sur ce combat, sa version online et offline mais je vous laisse découvrir.
Personnellement, j’ai raccroché au niveau 72 après avoir goûté aux premiers étages de BI en difficulté maximale. Ca semblait faisable et même plutôt stimulant, mais à un moment, je dois m’occuper des autres jeux qui se bousculent sur mes étagères virtuelles.’