Avertissement : Ce jeu a été testé pour le travail. Je n’étais pas vraiment consentant.

Pour ceux qui l’ignoreraient encore : Les adaptations de films en jeux vidéo, ça se passe rarement bien. Ce n’est pas le fruit d’une coïncidence mais d’une une triste réalité financière : le budget de la production passe dans l’achat de la licence.

Narnia en est toutefois un honnête représentant. Visuellement correct, le gameplay n’est pas trop indigent et le titre ne vous tombera pas des mains après quelques minutes de jeu comme c’est souvent le cas avec les produits du genre. Ceci dit, niveau fidélité à l’œuvre et immersion roleplay, vous repasserez.

Peter Pevensie, l’ainé des 4 enfants est un culturiste nourri aux hormones. Lorsque sa maison prend feu, au coeur des bombardements Londoniens, et que sa famille va tenter de fuir, il décide alors de tout y détruire pour en extirper des pièces d’or. Impétueux de nature, il entame un massacre systématique de tout le mobilier qui passera à portée de poings, jusqu’à en extraire une petite fortune.

Sa gourdasse de mère l’a enfermé dans le salon et perdu la clef ? Qu’à cela ne tienne, il défoncera également le passage à grands coups de lattes, ça doit bien contenir quelques espèces sonnantes. Toutes les portes de la maison vont de toutes façons y passer puisque le seul moyen de les ouvrir est de les défoncer (ce sont de jeunes enfants, ils ne savent pas encore utiliser les poignées de portes).

C’est surtout quand Susan, la frangine, entre en action que le jeu passe du ridicule au surréaliste. La bougresse exécute des triples combo aériennes en virevoltant sur elle-même avec la célérité d’une Lara sous amphétamines. Non, vraiment, après l’avoir fait une fois, je ne me déplaçais plus qu’en donnant des coups pour la voir bondir en tous sens.

Pour le reste, on alterne entre 4 personnages selon les capacités requises, on détruit tout le décor pour en faire sortir de l’or, on bouche des trous avec des horloges et on éteint des incendies avec des armoires.

Anecdote-spoiler :
“Peter le Magnifique” deviendra roi parmi les rois de Narnia, et sa reine n’est autre que sa soeur “Susan la Douce”. Bonjour l’inceste dans une fable pour enfants. On imagine sans mal à quoi s’occupent “Edmund le juste” et sa cadette “Lucy la Vaillante”. Et oui, je me suis documenté. Je prends mon travail à coeur.