Extraction Point n’invente pas grand chose et se prélasse paresseusement sur les acquis de son aîné, avec son mélange d’épouvante et d’action sur-adrénalinée contre des ennemis intelligents et organisés.
Dans ses premiers moments, il fera tout pour vous décourager, avec son moteur un peu daté, ses deux premiers chapitres oubliables, sa difficulté carrément excessive (j’avais lâché l’affaire, à l’époque) et ses trop rares moments de flippe (plutôt quelques sursauts ponctuels).
Heureusement, une fois fermement calé en intérieur (le moteur graphique s’en sort décidément mal dès qu’on voit le ciel, mais une fois plus à l’étroit, il n’accuse pas du tout son âge), à partir du chapitre 3 et jusqu’à son magnifique final, il vous tiendra à la gorge et ne vous lâchera plus.
J’en retiendrai surtout :
- Le passage hyper-crispant de la première apparition des “Predators”
- Tout le niveau dans l’hôpital, magistralement mis en scène et en lumière. C’est le seul qui fait peur et qui réussit là où l’original échoue la plupart du temps : en prolongeant la tension durant les hallucinations, où le joueur demeure constamment menacé.
- Une succession haletante de combats vraiment intenses et tous très différents, contre des brouettes d’ennemis dont on vient à bout à l’aide d’une panoplie d’armes toujours aussi jouissives et dont la sonorisation crée une sensation de puissance absolument unique.
Même s’il n’apporte pas beaucoup de nouveautés par rapport au premier opus, cet épisode reste donc hautement recommandable : plus rythmé, moins répétitif, il oublie son scénario en chemin mais permet de renouer avec ce qui faisait le charme de l’original : ses pluies d’étincelles et de débris, ses nuages de fumées et ses combats furieux contre des IA assez futées contre lesquelles on se ferait rapidement tailler en pièce sans l’abus de slow-mo. Bonus : les musiques sont bien cool, particulièrement pendant les combats, ce qui ne gâte rien.