Si le nom ne vous a pas déjà fait sourire, le jeu ne s’en chargera pas forcément. D’un ennui mortel en solo, vous y explorez 500 km carré de terrain aléatoire en low-poly avec un arbre tous les 100 mètres et des petits groupes d’ennemis incapable de vous détecter avant le premier coup de feu, quelle que soit la distance.
Vous pouvez ainsi surprendre les snipers allongés en embuscade sur les crêtes en escaladant tranquillement le dénivelé pour leur cribler la nuque de balles alors qu’ils surveillent vainement les alentours. C’est bien sympa de tuer des types allongés mais niveau challenge, on reste un peu sur sa faim, d’autant que la première mission est résolument interminable.
Ca devient plus croustillant en multi-joueur. Trois fois sur quatre, votre personnage se retrouve raide comme un piquet dés la connexion. Les bras en croix, on pourrait penser à une pieuse allégorie sauf que vous pouvez vous déplacer ainsi en T-pose.
Dés que vous commencez à marcher, le personnage reste bien droit, bras écartés et fait l’avion en oscillant agilement de gauche à droite. Il est également possible de tirer mais vue la position des bras, ça demande un peu de pratique et les effets de “balles qui fusent” sont alors persistants, ce qui ouvre de chouettes perspectives de dessin au MP5, façon “Crayon physics”.
C’est d’autant plus dommage qu’on sent derrière le titre une réelle motivation artistique, avec un scénario nettement plus étoffé que dans n’importe quel autre TPS, des briefing extrêmement bavard et tout un contexte politico-militaire qui méritait bien mieux qu’un produit bâclé.