Tetris est le genre de jeu dont le gameplay ne vieillit pas mais auquel je n’aurais jamais spontanément envie de rejouer parce que c’est à la fois assez vain et un peu trop dépouillé. Mais qu’est-ce ça donne si on en fait un jeu musical ?

Prenez Tetris “classic”, ajoutez-y de l’électro un peu perchée qui réagit aux input du joueur, des environnements colorés pour amateur de LSD et des effets de particules dans tous les coins. Il ‘suffisait’ d’y penser, mais ça fonctionne extrêmement bien.

Le jeu a même le bon goût d’avoir un “Journey Mode” qui vous emmènera à travers les 27 pistes de la bande originale tout en mettant à l’épreuve vos capacités d’empilage de briques.

Le seul problème, c’est qu’après le Journey Mode, je pensais que j’aurais encore envie de m’y plonger, une fois de temps en temps, mais ce n’est jamais arrivé, si bien que passées les 5h de “Oooh” et “Waaoowh” de ce mode, ça reste un Tetris, et je n’ai jamais spontanément envie de jouer à Tetris.

Notons toutefois que j’y ai joué sur écran alors que le jeu est calibré pour la VR. Je ne doute pas que le niveau d’enchantement monte de quelques crans quand on l’expérimente en immersion totale, et j’aurais alors probablement eu envie de m’y replonger.

Tetris est une expérience visuelle et sonore hors norme qui vous fera passer par des moments d’émerveillement et de frustration (la difficulté augmente par brusques à-coups plutôt que monter progressivement), jusqu’à la fin de ce bref voyage.