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Red Dead Redemption II │ ★ 7

J’ai passé de bons moments sur RDR2 et rien ne m’y a réellement déplu. Pourtant, le jeu m’est lentement tombé des mains sans que je sache pourquoi. Mes sessions se sont peu à peu espacées jusqu’à ce que je réalise que je ne l’avais pas lancé depuis plusieurs semaines et qu’il était temps de faire de la place sur mon disque.

Visuellement, le jeu est une merveille et fourmille de petits détails pour le rendre vivant et crédible, avec des centaines d’espèces d’animaux, des milliers d’animations, des NPC qui vivent leur vie et réagissent à ce qui se passe autour d’eux. Les décors naturels sont magnifiques et je me suis souvent arrêté pour contempler un canyon, le coucher de soleil sur un lac, les premières lueurs matinales filtrant à travers les branches d’arbres…

Les personnages sont intéressants et bien écrits, la musique met aussitôt dans l’ambiance, le jeu est incroyablement immersif avec toutes sortes de petites mécaniques de gameplay à la limite de la simulation. Non, vraiment, je pourrais continuer à en dire du bien pendant plusieurs paragraphes.

Mais rien de tout ça n’empêche que je m’y faisais un peu chier. L’histoire progresse au ralenti avec des brouettes d’intrigues parallèles rarement passionnantes, notre groupe de hors-la-loi semble errer sans but d’une région à l’autre sans qu’on sache réellement si l’histoire va finir par décoller et il n’est pas toujours évident de faire la différence entre le contenu annexe FedEx et la trame principale, si bien que je me suis retrouvé à faire toutes sortes de corvées insignifiantes pendant le plus gros de mon temps de jeu.

C’est un jeu lent et contemplatif qui suppose que vous n’êtes pas pressé, et c’est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié durant les premières heures. Je m’y lançais dans de grandes balades à cheval sans but, et c’était une expérience presque méditative, à admirer le paysage en marmonnant des encouragements à ma monture sur fond de guitare folk.

Mais au bout d’une trentaine d’heures à ce rythme, j’aurais bien aimé que le jeu m’emmène quelque part, change un peu de cadence et renouvelle la formule. Au lieu de ça, on change de région, on prend les mêmes et on recommence, avec une nouvelle galerie de personnages secondaires, de nouvelles intrigues déstructurées aux quatre coins d’un open world beaucoup trop grand où il est facile de se laisser distraire.

Plus grave : le gameplay est passablement chiant, avec des combats beaucoup trop simples, des poursuites molles du fion, et très peu de tension. Comme tout est sur rail, on vous demande sans cesse de suivre un script, suivre un NPC, suivre un marqueur. N’espérez prendre aucune initiative ou choisir votre approche, ce qui est un comble quand on a joué à GTA IV. Le design des missions ‘principales’ est tellement guidé qu’il contraste violemment avec la liberté de mouvement de l’open world.

J’ai plusieurs fois dû recommencer des missions parce que je n’avais pas suivi un personnage d’assez prêt, pas couru directement dans la bonne direction ou parce que je m’étais arrêté pour tirer sur nos poursuivants plutôt que de fuir sans me retourner. Les missions vous laissent rarement libre de choisir votre approche : Rockstar a défini une unique manière de les jouer et vous vous contentez de suivre le script en attendant la prochaine cutscene.

Et comme l’exécution de ce script n’est vraiment pas passionnante et ne me mettait jamais en difficulté, j’ai fini par m’ennuyer sévèrement et ‘oublier’ de relancer le jeu. Pour autant, j’en garde plein de bons souvenirs et je ne regrette pas le temps que j’y ai investi, mais c’était le moment de passer à autre chose.

7

7/10

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