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Saint Row IV │ ★ 6

Dans Saint Row IV, vous commencez par infiltrer la base d’une faction terroriste pour les empêcher de faire des essais nucléaires sur la maison blanche. S’ensuit une ellipse de 5 ans après laquelle vous vous retrouvez président des Etats-unis. Deux minutes après avoir choisi entre guérir le cancer ou mettre faim à la fin dans le monde, la planète est attaquée par l’empire Zin et son armada interplanétaire.

Boum, plus de maison blanche. Capturée par l’empereur Zinyak, on se réveille dans les années 50, sauf que non, on est dans la Matrice avec des super-pouvoir et la possibilité de courir à la verticale à 200km/h sur les immeubles ou de faire des sauts démesurés et planer comme une colombe au dessus d’une réalité simulée dont vous pourrez vous échapper ponctuellement pour aller tringler vos co-équipiers et– Non non, je ne viens pas de spoiler tout le jeu, ça se passe dans les 10 premières minutes mais le rythme ralentit un grand coup après tout ça.

Si vous aviez eu le sentiment saugrenu que Saint Row 3 était un peu trop sérieux et réaliste, Volition vous a entendu et repousse les limites du nawak, chaque fois que je pensais les avoir déjà allègrement dépassées. Alors, c’est un parti pris intéressant et je ne je suis pas prêt d’oublier l’intro surréaliste du jeu, mais ça s’essouffle malheureusement un peu vite.

Passées les premières heures, vous voilà libre d’arpenter le monde ouvert et on tombe dans tous les travers habituels, avec une tetra-chiée d’icônes, des centaines d’activités au kilomètre carré qui ne sont en fait toutes que des déclinaison d’un petit nombre de gameplay copié-collés, et on se retrouve vite à faire toujours la même chose. Si vous avez fait une course, vous les avez toutes faites. Même chose pour la plateforme, les épreuves de saut, les arènes, lancer des gens dans des portails, conquérir des zones aliens ou escalader des tours.

Le système d’upgrade est basique au possible et consiste à ramasser des trucs bleus qui brillent sur les toits de la ville. Et cette seule activité a eu sur moi un effet incroyable addictif. Ca vient en grande partir du plaisir qu’on prend à se déplacer : Course, dash, saut, double sauts, double dash, planer, courir sur les murs, reset le dash, planer plus loin…. ça s’upgrade dans tous les sens, les contrôles répondent bien, c’est un vrai bonheur, en plus d’être relativement technique, et ça me rappelle de très bons moments sur Prototype, même si on est quand même pas au niveau de jouissance que suscitait la prise en main d’Alex Mercer.

Et puis il y a aussi le plaisir simple de ramasser un truc qui brille et d’entendre le petit bruit, puis de voir un compteur s’incrémenter. Bordel, je me suis retrouvé à faire des sessions de 45 mn où je ne faisais que bondir d’un toit à un autre en ramassant 120 orbes, les unes après les autres, et à me rendre compte que je n’avais pas du tout avancé dans le jeu.

Le jeu est drôle et bien écrit. A ce titre, toute la scène du début à la maison blanche est fantastique, mais le soufflet retombe un peu vite. Le plus gros du jeu va consister à sauver tous vos amis et faire leurs quêtes de loyauté (pensez Mass Effect 2) pour voir la vraie fin du jeu. Et ces quêtes sont en réalité un énorme concentré de fan service pour les amateurs les plus loyaux de la série.

On revisite plein de décors des vieux Saint Row, on découvre le passé des personnages et les nombreux dialogues sont bourrés de références auxquelles vous ne comprendrez absolument rien si comme moi vous n’avez joué qu’à Saint Row 3. C’est à tel point que le jeu a fini par me tomber des mains car c’était un peu comme entendre deux personnes rires aux éclats de tous ces bons moments que vous n’avez pas partagé avec eux et qu’ils ne prendront jamais la peine de vous raconter.

A ce titre, le jeu est certainement un joyau pour les fans, mais je l’ai trouvé particulièrement abscons et hermétique pour tous les autres. Je respecte ce parti pris, mais c’est quelque chose que j’aurais aimé savoir avant de (ne pas) me lancer dans l’aventure.

Et clairement, ce n’est pas le gameplay qui va sauver le jeu. Le shoot est aussi basique que dans l’opus précédent, la conduite… n’existe plus vraiment puis que vous pouvez courir et voler plus vite que n’importe quelle voiture, sans vous encombrer des contraintes des routes ou du trafic, et les boss sont tous à peu près identiques mais font de plus en plus mal.

J’ai passé 11h sur Saint Row 4 et c’était loin d’être un mauvais moment, mais on s’est séparés un peu fâchés. Le gameplay est toujours aussi bancal, avec des combats inintéressants et des super-pouvoirs qui cassent le jeu. L’open world est saturé d’activités répétitives et ressemble à un parc d’attraction un peu nul où on aurait envie de refaire aucun manège.

Saint Row 3 était largement sauvé par son écriture et ses missions épiques et variées, mais ici, j’ai rapidement eu l’impression de tourner en rond et de ne pas vraiment être la cible pour cette succession de “Best of Saint Row” qui passait en revue tous les grands moments d’épisodes auxquels je n’ai pas joué.

6

6/10

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