Visuellement original, avec un design cell-shadé semi-cartoon très cool, plein de bonnes intentions, j’ai voulu croire en Borderlands avec une ferveur de fanboy en ébullition mais mon enthousiasme s’est vite effrité.

En substance, même dans les meilleures conditions possibles, en multi-coop en LAN, entouré de potes, on finit par s’ennuyer sévèrement dans ces grands décors vides et trop ouverts où on passe des heures à liquider de loin des mobs dotés de 10 fois trop de points de vie.

Entre les chiens mutants qu’on doit assaisonner de 30 chargeurs de M16 directement dans la gueule et les petits péons qui n’ont l’air de rien mais nécessitent 4 ou 5 headshots, on se rend compte que les devs ont compensé le petit nombre de créatures par une résistance qui devient vite agaçante.

Les grands extérieurs arides à la Fallout, c’est sympa deux minutes, mais on en a vite soupé, et ce ne sont pas les grottes majestueusement énormes qui feront varier l’expérience. C’est d’autant plus dommage que le jeu prend une autre dimension au cours de très rares passages dans des intérieurs confinés où le placement des coéquipiers devient enfin pertinent, de même que les lignes de tir et autres kiting.

Le feeling des armes n’est pas très bon, en partie à cause des sons, mais ce n’est rien à côté de la conduite catastrophique des bagnoles. On s’y habitue, certes, mais ce n’est jamais agréable à piloter. La personnalisation du perso est un petit plus mais ça ne va franchement pas loin, et pour la complémentarité des classes ou la synergie des pouvoirs qui auraient pu apporter énormément de richesse au jeu, c’est simplement inexistant.

En l’état, le jeu est mollasson, répétitif et vite prévisible, et après une vingtaine d’heures sur l’animal, on avait pas passé un mauvais moment mais on avait tous bien envie d’arrêter alors que l’aventure n’était pas encore achevée. Enfin, l’aventure, c’est vite dit, vu que le scénario minimaliste est toujours bien trop esquissé pour représenter le moindre vecteur de motivation.